Alexandre LORY Pianiste
Programme "Le Romantisme en folie !" pour Piano Solo
Présentation
Le Romantisme s’exprime de manière très diverse en musique, plusieurs branches existent, sur de nombreuses décennies.
Commençons par la Fantaisie op. 17 de Schumann, composée en 1835-36, qui est une œuvre majeure, emblématique de la période romantique. En effet, il s’agit d’un déchirant cri d'amour adressé à Clara Wieck, la jeune virtuose qui allait devenir son épouse quatre ans plus tard et dont le père refuse, pour l'instant, de donner la main. L'œuvre est contemporaine de ses Scènes d'enfants et de ses Kreisleriana, autres monuments pianistiques du musicien. Le dernier mouvement est considéré comme un des sommets de tout le romantisme. La Rhapsodie espagnole de Liszt s’inscrit aussi dans cette même période mais en constitue un autre volet. C’est une pièce caractérisée par une grande virtuosité dans le style rhapsodique et l’influence importante de la musique traditionnelle espagnole. Liszt en trouve l’inspiration lors de sa tournée en Espagne et au Portugal en 1845. Elle s'inspire de nombreux thèmes espagnols, ainsi que de la Folia.
D’une tout autre manière, le Prélude, choral et fugue de Franck est aussi une œuvre emblématique d’un style romantique, celui du romantisme français tardif. Il représente une autre branche avec sa puissance expressive profonde due à l’apport de la science du contrepoint. La partition tire son nom de ses trois mouvements, inspirés des œuvres de J.S Bach : un prélude, un choral et une fugue. De plus, ce triptyque est un parfait exemple de forme cyclique chez Franck. Le thème cyclique réapparaît dans les trois mouvements : sous forme de récitatif dans le prélude, puis dans le passage de transition qui précède l'énoncé du choral, enfin dans le sujet même de la fugue.
Pour finir, nous sautons donc au 21ème siècle avec les Initials Dances de Connesson dont la deuxième, la S. Dance (S comme Slow), « commence comme un menuet lent et capricieux qui va peu à peu s’animer dans un vertige romantique avant de s’abîmer dans un onirisme embué où les rythmes paraissent se diluer dans l’éternité. » (Connesson)
Programme
Robert Schumann
Fantaisie en do majeur, op. 17 (30’)
César Franck
Prélude, Choral et Fugue, FWV 21 (17')
Entracte
Guillaume Connesson
Initials Dances, « s. dance » (II) (4’)
Franz Liszt
Rhapsodie espagnole, S. 254 (13’)